Article BFM par Céline Hussonnois-Alaya : Interview Marie Lacoste 

Nombre d’offres réduit, entretiens par visioconférence: trouver un emploi pendant le confinement

Ils et elles sont à la recherche d’un emploi. Mais avec le confinement et les incertitudes économiques liées à la crise du coronavirus, trouver un travail devient le parcours du combattant.

Matthieu Delage, directeur du cabinet de recrutement Amplhire, confie à BFMTV.com que les recrutements se font sur des postes stratégiques déjà prévus avant le confinement. Et si les entretiens se tiennent par visioconférence, “la plupart de ces recrutements seront tout de même finalisés lors d’un dernier entretien physique après le 11 mai”.

Ce spécialiste de l’embauche de commerciaux observe également une “très nette baisse” du nombre d’annonces diffusées en ligne. Matthieu Delage ne se montre pas plus optimiste pour l’après-confinement et craint que les entreprises n’attendent une amorce de reprise économique avant de recruter. “Beaucoup de projets sont en stand-by.” 

Des promesses d’embauche en suspens

Vincent Godebout est le délégué général de Solidarités nouvelles face au chômage (SNC). S’il salue la poursuite des recrutements par le biais des outils numériques, il remarque que cela pénalise certains demandeurs d’emploi.

“Certains ne maîtrisent pas ces nouveaux usages, pointe-t-il pour BFMTV.com. Pour ces personnes qui se déplaçaient dans les agences pour faire leurs recherches ou venaient dans nos locaux, c’est très compliqué.”

Autre cas de figure: celles et ceux assurés d’une promesse d’embauche avant le confinement. “Tout est en suspens”, regrette Vincent Godebout. “Ils ne savent pas s’ils signeront un jour leur contrat.” 

Un effet domino?

Caroline Langlais, directrice associée de l’agence de communication Wellcom, devaient recruter cinq personnes avant le confinement. “Les recrutements n’étaient pas encore finalisés, raconte-t-elle à BFMTV.com. Nous n’avons pas pu rencontrer physiquement les candidats et je dois dire que les entretiens par visioconférence ne remplacent pas une rencontre réelle.” Elle espère qu’ils puissent aboutir après le déconfinement. “Mais tout ne pourra pas se recaler en un mois”, ajoute Caroline Langlais.

Marie Lacoste, du MNCP, est inquiète. “De nombreuses offres d’emploi ont disparu avec le confinement. Ces employeurs voudront-ils toujours recruter après le 11 mai alors qu’il y aura encore beaucoup d’incertitudes?” Elle craint également que certaines entreprises ne licencient et que les plus petites ne mettent la clé sous la porte.

“Cela va avoir un effet domino. Le marché du travail va devenir très concurrentiel, ça ne va pas aider nos demandeurs d’emploi.”
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